"de gueules à trois bandes d'or"
VEYNES (La famille de), très ancienne race, posséda, dès un temps immémorial jusqu'en 1750, la première coseigneurie de la terre dont elle avait pris le nom au XIe siècle. Peut-être même, à l'origine de la féodalité, en fut-elle l'unique occupante. Elle se divisa en quatre branches.
L'une garda le nom « de Veynes », le bourg; l'autre prit celui de « la Villette », partie de ce bourg; la troisième, celui de « Châteauvieux », un hameau; la dernière, celui de « l' Escharène » ou de la Bastionne, nom d'une tour construite au XIIe siècle, sur la rive gauche du Buëch. Ajoutons que la branche de Veynes en forma une seconde établie à Pié gut en 1258. De plus, les seigneurs majeurs de Veynes acquirent les terres de Chichiliane vers 1400, du Prayét en 1629, du Bourg-les-Valence et de l'Ile-Adam en 1695. La généalogie de cette famille a été écrite par Guy-Allard et, de nos jours(1911), par J. Roman.
Parmi ses membres, outre ceux qui vont suivre, nous trouvons :
-1121, Boson, seigneur majeur de Veynes, nommé dans une charte de Durbon;
-1297, Hugues, seigneur engagiste d'Upaix;
-1324, Guillaume, établi en Graisivaudan ;
-1376, Guil laume, dit Forestier, chevalier errant, seigneur majeur de Veynes, seigneur de Chichiliane par son épouse, Catherine de Roux, combattit contre les Anglais et fut tué en 1424 à Verneuil;
-1410, Isnard, son fils, seigneur de Chichiliane du chef de sa mère en 1410 ;
-1465, Melchior, l'un des 54 gentilshommes dauphinois tués à Mont lhéry ;
-1513, Jean, seigneur majeur de Veynes et seigneur de Chichiliane;
-1567, Louis, son fils cadet, protonotaire apostolique et chanoine de Grenoble et de Die;
-1629, Abel, seigneur ma jeur de Veynes, seigneur de Chichiliane et du Prayet, capitaine des chevaux-légers du régiment d'Arpenson, tué au siège d'Andrécy en 1637 et enseveli dans l'abbaye de Marolles ;
-1638, Char les, son fils cadet, doyen du chapitre de Valence et prieur de la collégiale de cette ville; Marie et Ursule, soeurs de ce dernier, religieuses, l'une à Vernaison, l'autre à Sainte-Ursule de Grenoble;
-1645, Pierre Louis, seigneur majeur de Veynes, seigneur de Chichiliane et du Prayet, conseiller au parlement de Grenoble et jurisconsulte éminent.
-1695, Claude, son fils, en faveur de qui le Bourg- les-Valence est érigé en marquisat;
-1750, Louis Jean-Baptiste, son fils, qui vend cette même année, sa terre de Veynes à Charles de Revillasc;
-1760, Jean Louis Gaspard et François, ses fils cadets,chevaliers de Malte.
VEYNES (Falcon de), dit l'Ancien, seigneur de Veynes, vécut de 1170 à 1232 environ. Il fut témoin, en juin 1202, au mariage d'André, Dauphin, avec Béatrix de Claustral, petite-fille de Guillaume, comte de Forcalquier. Puis, quand ce prince voulut maintenir par les armes la dot de son épouse ,après la dissolution de son mariage, Falcon com battit pour lui contre le comte de Provence et l'évêque de Sisteron et fut l'un des héros de la bataille de Cervoules. Ensuite, il se croisa contre les Albigeois. Très brave chevalier, il guerroya « moult vaillamment et fit de grands exploits d'armes ». Il prit part aux sièges de Béziers et de Carcassonne et se distingua, surtout à la bataille de Muret (1213) gagnée par Simon de Montfort sur Pierre, roi d'Aragon, Reymond, comte de Toulouse et les comtes de Foix et de Comminges. Il mourut vers 1232, laissant de son mariage avec Berthe de Valserres, plusieurs enfants dont Falcon le Jeune. son successeur.
BIBLIOGRAPHIE. - Ruffi : Hist. des comtes de Provence. - Guy - Allard : Dict. hist. du Dauph. - J. Roman: Tabl. hist. des Htes Alpes et Les familles ethniques de Veynes, 1910.
VEYNES (Charles Frédéric de), marquis du Bourg-les-Valence, seigneur de Chichiliane, de l'Ile-Adam et du Prayet, était fils de Jean Bap tiste et de Jeanne Angélique de la Tour du Pin Gouvernet et naquit en 1720. Il épousa, le 10 janvier 1769, Charlotte de Maugiron, fille de Timoléon, comte de Montléans, et de Françoise de Sassenage, qui lui porta tout ensemble les terres de Montléans, de Tallard, d'Arzeliers, et de Lesdi guières. En 1793, il fut incarcéré comme suspect à Vienne et ne recouvra la liberté qu'après le 9 thermidor.
Il mourut sans postérité en 1798, léguant le Bourg-les-Valence, avec obligation de join dre le nom « de Veynes » au leur, aux enfants de sa sœur Esther, femme de Jean du Plan de Sièyes,lien vers cette famille (voir) dont les descendants existent encore. Quant à sa veuve, elle mourut en 1807, laissant les biens des héritages Maugiron etSassenage à son cousin le marquis de Bérenger, dont la descendance est près de s'éteindre.
Sources : « Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes » de F.ALLEMAND,Laffitte Reprints,1911
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire