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lundi 25 octobre 2010



GARIN de COCCONATO

Comte de Cocconato


"de gueules au chevron d'or, accompagné en chef par deux étoiles d'argent et en pointe par une rose du même, tigée et feuillée de sinople"


"écartelé: au I et au IV,de gueules au chevron d'or, accompagné en chef par deux étoiles d'argent et en pointe par une rose du même, tigée et feuillée de sinople qui est GARIN et au II & au III, d'or au figuier arraché de sinople au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent qui est FIGHIERA"


Famille connue dès le XVIIème siècle par un capi­taine Pierre Garin (1636). Cette famille se signala dans les études juridiques et dans la magistrature, et, en dernier lieu, aussi dans les armes. Des descendants de Pierre Garin, rappelons : Barthelemy, avocat (1654) ; Ludovic, avocat lui aussi (1687) ; Charles, docteur en droit, qui fut premier Consul de Nice en 1752 et obtint le 27 mars 1775 l'inféodation avec le titre de comte d'une portion du fief de Cocconato (1). Raymond, neveu du précédent, fit partie du premier Conseil communal formé après la Restauration, et fut par trois fois (en 1815, 1821 et 1822) premier Consul de Nice. Son frère, Honoré, docteur en droit, suivit la carrière de la magistrature et remplit pendant plusieurs années la charge de juge du Consulat de la mer à Nice.

Des fils de Raymond (2), nous rappellerons :


1- Urbain, (° 25 Mai 1813 + 6 Septembre 1877 à Lucca, Italie) qui fut pendant plusieurs années conseiller municipal de Nice .(Voir à son sujet l’article très documenté de M. Jean Paul POTRON ici:)

http://peintres.nicehistorique.org/pge/pge_biographie.php?rubrique=biographies&id=8

2- Albert-Théophile (°1826 +1881), la plus grande illustration de la famille.

Celui-ci, entré â l'âge de 11 ans à peine à la Royale Académie Militaire de Turin, en sortit sous-lieutenant (1845) dans la brigade des grenadiers gardes. Il fit la campagne de 1848 ; promu lieutenant, il prit part à la campagne de 1849, et, après la guerre, fut nommé capitaine. Avec le 2ème régiment de grenadiers, il fit la campagne de 1859 et, à la bataille de San Martino, fut grièvement blessé et mérita une médaille d'argent à la valeur militaire. Promu major, il conquit à la tête d'un bataillon du 2ème grenadiers, une seconde médaille d'argent à la prise de Perugia (186o) et la croix de Chevalier de l'Ordre Militaire de Savoie au combat de Mola di Gaeta (186o). Nommé lieutenant-colonel, il fut pendant quelque temps à la disposition du Grand Commandement général, dans la lutte pour la répression du brigandage.

Il eut ensuite le commandement du 19ème régiment d'infanterie et, peu de mois après, âgé à peine de 37 ans, il fut nommé colonel. Pendant la campagne de 1866, Garin se trouva avec son régiment à la bataille de Custoza ; et pour s'être signalé à l'attaque de Santa Lucia del Tione, il fut décoré de la croix d'Officier de l'Ordre Militaire de Savoie. A la prise de Rome (1870), Garin, toujours à la tête du 19ème régiment, mérita une très haute distinction militaire : la croix de Commandeur de l'Ordre Militaire de Savoie. En 1872, Albert Garin fut promu major général et, au printemps de 1881, il fut affecté au commandement de la division de Bari, qu'il conserva, lorsque, cinq mois après, il fut nommé lieute­nant-général. Outre les décorations à la valeur militaire dont nous avons déjà parlé, le général Garin était décoré de la médaille française commémorative de la campagne de 1859, de la médaille commémorative pour les campagnes de l'Indé­pendance Italienne et des croix de Commandeur des Saints Maurice & Lazare et de Grand Officier de la Couronne Italienne.

Le fils du comte Urbain fut le comte Raymond-Edwin (+1898). Lui aussi, comme son oncle, fut officier dans les grenadiers de l'Armée royale italienne, blessé grièvement à Custozza (1866) (1) et décoré à cette occasion de la médaille d'argent à la valeur militaire. Retiré du service, il fut pendant de longues années syndic de Caraglio (3), en Piémont, et membre très actif et très bien­faisant de diverses oeuvres pies à Nice. Sa veuve, la comtesse Clémentine Garin, née Righini di Sant'Albino, continue maintenant à ces oeuvres sa protection éclairée et sa bienfaisante munificence.

Honoré Garin, docteur en droit, plus haut nommé, a eu pour descendants :

  1. Charles Félix, avocat, qui suivit la carrière de la magistrature et remplit succes­sivement les emplois d'adjoint à la préfecture de Nice, de juge au tribunal de première instance d'Oneille ; puis, jusqu'à l'annexion, de juge au tribunal pro­vincial de Nice.

  2. Wenceslas, avocat lui aussi, fut pendant plusieurs années et jusqu'à l'annexion, conseiller de préfecture à Nice et décoré de la Croix des Saints Maurice & Lazare. Parmi les fils du chevalier. Charles-Félix (3), rappelons enfin le chevalier Eugène Garin de Cocconato, actuellement (1912) vivant et consul du Portugal à Nice.


Etat personnel actuel : Edouard-Urbain-Henri Garin comte de Cocconato, a épousé Félicité del Balzo, des ducs de Presenzano.

Frère et soeur :

1. Raymond.

2. Mary.

Mère: Georgine ANKETELL-JONES, Vve Frédéric GARIN de COCCONATO

Tante: Clémentine RIGHINI des Comtes de SANT'ALBINO, Vve Raymond-Edwin GARIN de COCCONATO

Cousins(1): 1- Rodolphe x Rosalie de SALINO (Comtes)

2- Eugène x Léonie SPITALIERI de CESSOLE (Comtes)

Filles: 1- Henriette x Comte Raoul de CHEVRON de VILLETTE

2- Germaine


(1) Dans cette branche s'est éteinte la famille FIGHIERA , baron de CHATEAUNEUF

(Armes en début d'article)


(1) Le projectile dont fut frappé le comte Raymond Garin n'a jamais pu être extrait dé la blessure, ce qui causa à la santé de l'excellent homme de sérieux dommages et finit par être cause de sa mort.

(2) A Caraglio, le comte Garin possédait (et c'est sa veuve qui la possède maintenant) une belle propriété avec une splendide maison de campagne.

(3) Il avait épousé la demoiselle Henriette Verani-Masin, des barons de Châteauneuf.


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(1) Cocconato, dans la province d'Alexandrie (Piémont), fief démembré entre une cinquantaine de familles piémontaises. Les Garin furent les seuls Niçois qui eurent l'investiture d'une portion de ce fief.

(2) Il avait épousé Joséphine Brignone, des comtes di Costigliole (°1790 +1844), d'une famille piémontaise maintenant éteinte.

Source: J. de ORESTIS DI CASTELNUOVO, "La Noblsse niçoise", LAFFITTE REPRINTS,1912

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