I. Jean x Geronine Fuelo de Berre
x 1380
II. Thomas I x N.
III. Milan I x N. de Belmondi
o vers 1410 + avant 1484
IV. Paul x Jeannette de Mont
x 1501 + avant 1532
V. Milan II x Brigide de Lascaris Castellar
x 1525 + avant 1579
VI. Honoré x Pétronille Tondutty
x 1556 + avant 1606
VII. Augustin x Blanche Bourillon d'Aspremont x 1586 + avant 1627
VIII. Dominique x Catherine de Grimaldi
X 1631+ 1666
IX. César Ix Claude Marie Bermondi de Châteauneuf
°1644 x 1670 +1719
X. César II x Françoise Marie Gallean de Châteauneuf
X 1703 +1738
XI. Barthélémy x Rose de Chabaud
°1708 x 1750 + 1788
XII. Joseph x Roseline de Villeneuve Tourettes
°1753 x 1777 +1809
XIII. Auguste x Sylvie Grimaldi de Sauze
° 1780 x 1803 + 1832
XIV. Félix x Adèle Caissotti de Roubion
°1817 x 1841 +1874
XV. Auguste x Constance Massimino di Ceva e San Michele
° 1842 x 1873 +1883
XVI. François x Henriette Vérani-Masin de Châteauneuf
° 1879 x 1900 +1955
XVII. Marc x Marie Mary
° 1902 x 1927 +1933
XVIII. Henry x Monique Richard
° 1927 x 1984
XIX. Laurent x Caroline Bonnet
° 1959 x 1984
XX. Adrien
° 1985
Marié avec Geronine Fuelo de Berre en 1380
II. Thomas I de Constantin de Châteauneuf
Prêta hommage le 22 mai 1425 au duc Amédée VIII en tant que coseigneur de Châteauneuf. (Cité dans F.C.V-1 et IX-4, pr.)
Marié avec N.
1. Milan I de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
2. Thomas II de Constantin de Châteauneuf Premier Consul de Nice le 16 juillet 1481, il acquit le 16 juillet 1484 le fief de Saint Jean d'Aurelle, et la moitié de celui de La Caynée. Il prêta hommage, en 1496, pour une portion du fief de Châteauneuf.
Marié avec N.
A. Claude de Constantin de Châteauneuf, marié avec Honorade de Roccamaura. Décédé avant le 28 novembre 1532.
a. Françoise de Constantin de Châteauneuf, mariée avec Barthélémy de Galléan, fils de Jacques, docteur ès lois ;
décédée avant le 25 janvier 1550. Descendance.
b. Jeannette de Constantin de Châteauneuf, mariée avec Barthélémy de Grimaldi, lequel fut investi, le 5 octobre 1521, « mais uniquement comme mari de Jeannette », d'une portion du fief de Châteauneuf. Elle était veuve en 1561.
III. Milan I de Constantin de Châteauneuf
Né vers 1410, il était notaire ducal dès 1438; nommé secrétaire du juge de Nice par lettres patentes du 11 octobre 1439, bayle de Saint-Etienne, il fut investi avec son frère Thomas, par lettres du 11 octobre 1453, d'une portion du fief de Châteauneuf ;
Le 14 juillet 1453, il était vice-receveur ducal de Nice et du pays niçois ; dévoué aux Grimaldi il était leur procureur, et signa à ce titre de nombreux actes en leur faveur, de 1446 à 1470. Les deux frères, Milan et Thomas, achetèrent le 4 avril 1465 à Antoine de Grimaldi et Bonne de Solaro, son épouse, deux neuvains et demi du mère et mixte empire, haute et basse juridiction, sur les portions de Pierre Blacas, Jean Bermondi et Barthélémy Barralis, dont ils furent investis, le 22 mai de la même année, par le vice-gouverneur Pierre de Seyssel, bâtard d'Aix, conseiller ducal. Le prix était de 2500 florins; les droits ainsi acquis par les Constantin étaient fort notables. Ils achetèrent encore, le 27 novembre 1477, le vingtième d'un neuvain de la basse juridiction à Christophe, Cays et Andrieta, sa femme. Ils prêtèrent hommage au duc Charles I, en 1466 et encore le 22 mai 1483 (F.C.III-3), pour une portion des fiefs de Châteauneuf, La Caynée, Saint-Jean-d'Aurelle, Roquesteron, Ascros. Décédé avant le 16 juillet 1484.
Marié à Damoiselle de Belmondi.
1. Pierre de Constantin de Châteauneuf. Il fut investi le 23 décembre 1505, en même temps que son frère Paul, d'une portion des fiefs de Châteauneuf, La Caynée, Saint Jean-d'Aurelle, Roquesteron et Ascros. Sans alliance.
2. Paul de Constantin de Châteauneuf qui suit.
3. André de Constantin de Châteauneuf, Premier Consul de Nice en 1459, 1463 et 1482. Licencié en droit .
IV. Paul de Constantin de Châteauneuf
Il prêta hommage pour une portion des fiefs de Châteauneuf, La Caynée, Saint Jean-d'Aurelle, Roquesteron, Ascros, le 20 juillet 1486 (cité dans F.C.V-1, pr.), et le 11 juillet 1496 pour une autre portion du fief de Châteauneuf, la totalité du fief de Saint Jean-d'Aurelle, et une portion de celui de La Caynée . Ecuyer et gentilhomme de la Chambre de duc Charles III par lettres patentes du 14 décembre 1504 (F.C.II-2). Il testa devant maître Barraly, de Nice, le 25 octobre 1521 (cité dans F.C.V-1, pr.). Décédé avant le 28 novembre 1532.
Marié p.c. du 4 janvier 1501 à Jeannette de Mont .
1.Milan II de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
2.Sylvestre de Constantin de Châteauneuf, auteur de la première branche cadette des Constantin de Châteauneuf.
V. Milan II de Constantin de Châteauneuf
Il est cité en tant que coseigneur de Châteauneuf, dans de nombreux actes de règlements communaux -cs de I524 à 1565 (F.C.II-1) ; il fit un acte de reconnaissance, le 28 septembre 1532, pour les biens et droits féodaux de Châteauneuf, et prêta hommage pour les dits fiefs devant le commissaire de Porta, député du duc Charles III, du 28 novembre de la même année (F.C.III-7). Investi le 29 juillet 1556 par Emmanuel-Philibert d'une portion des fiefs de Châteauneuf, La Caynée et Saint Jean-d'Aurelle ; le 10 décembre 1556, il est qualifié de « syndic de Nice». Premier Consul de Nice en 1556 ; décédé avant le 10 avril 1579.
Marié à Brigide de Lascaris Castellar p. c. du 13 janvier 1525 (F.C.III-6).
1- Augustin de Constantin de Châteauneuf
Moine profès de l'abbaye bénédictine de Saint-Pons, il fut élu, en 1562, prieur de St-Pierre d'Oliva, commune du Broc, puis nommé, en 1571, Vicaire Général, camérier du monastère puis Prieur. Il était en outre coseigneur "pro tempore" de Faucon.
Décédé le 9 mai 1619, paroisse Sainte-Réparate .
2. Alexandre de Constantin de Châteauneuf
On le trouve mentionné, pour la première fois semble-t-il, en 1563 dans un document conservé aux archives de Nice, en tant que commandant de la galère Moretta, et possédant une maison à Villefranche. En 1567, il était gouverneur de Puget et fut promu, par lettres patentes du 9 octobre de cette même année, commissaire des Galères Ducales. Il participa à la fameuse bataille navale de Lépante, le 7 octobre 1571, où la flotte piémontaise était composée de trois galères sous les ordres de l'amiral André Provana, appelé Monseigeur de Leyni: "La Capitane" vaisseau amiral, sur laquelle était embarqué Alexandre de Constantin, "La Piémontaise", commandée par Ottavien de Moretta, son beau-frère qui fut tué au combat, et "La Marguerite", commandée par Giovanni Battaglio. Il fut l'un des premiers à être nommé chevalier de l'Ordre des Saints Maurice et Lazare par lettres patentes, signées du duc Emmanuel-Philibert, en date du 1er mai 1573, en même temps que l'amiral Provana, deux Grimaldi et plusieurs autres nobles niçois. A bord des deux galères de l'Ordre, La Piémontaise et La Perle, commandées par Michel Bonelli, neveu de saint Pie V, les chevaliers de l'Ordre reçurent la mission de fermer aux corsaires la mer Tyrrhénienne, la paix conclue peu auparavant entre les vénitiens et Selim II leur interdisant des expéditions plus relevées ; le commandement passa ensuite au chevalier Marc-Antoine Galleano, vice-amiral: « ... celui-ci ayant rallié à Civita-Vecchia deux galères du Pape, courut, en leur compagnie, les mers de Sardaigne et de Corse, et, avec La Piémontaise, qui était la galère capitane, il donna la chasse, sur un parcours de plus de trente milles, à une fuste de turcs et de maures. Malgré l'avantage considérable qu'elle avait sur lui, il la prit; délivra sept chrétiens qui s'y trouvaient captifs, et envoya au duc l'étendard et les banderoles du bâtiment capturé, pour en orner le cabinet de Charles-Emmanuel, prince de Piémont... En l'année 1574, on vit de nouveau les deux puissantes galères sortir du port de Villefranche pour aller se réunir à Civita-Vecchia aux bâtiments pontificaux. Trente chevaliers descendirent à terre et allèrent à Rome baiser le pied du Pontife, à qui les présenta l'abbé de Saint Soluteur : le chevalier Castiglioni les nomma un à un au Saint-Père et lui dit: « Que tous étaient venus, envoyés par le duc de Savoie, pour devoir obéir à Sa Sainteté, la servir et répandre leur sang au service de la foi chrétienne, de Sa Sainteté et du Saint-Siège ». Le Pape répondit en les exhortant « à vouloir par-dessus tout servir Dieu, Notre Seigneur; à tout faire pour la conservation de la foi chrétienne, et rien en vue d'un gain terrestre et d'une gloire mondaine ». Il ajouta qu'il prierait le Seigneur de les rendre heureux contre les infidèles ». Alexandre fut investi en même temps que son frère Honoré, le 10 avril 1579, par le duc Emmanuel-Philibert, d'une partie du château et des fiefs de Châteauneuf, La Caynée et Saint Jean-d'Aurelle lui venant de son père (F.C.II-1); il acheta, le 28 mai 1583, à P. Galléan, sa portion du moulin à farine et à huile de Bendejun ; il fut gouverneur de Villeneuve d'Asti et reçut le 15 septembre 1583, du duc Charles-Emmanuel I l'investiture du fief de Saint Jean-d'Aurelle et d'une portion du fief de Châteauneuf (F.C.III-14). Par testament reçu par Maître Sébastien Mino, notaire de Villeneuve d'Asti, le 11 octobre 1594, il désigna comme héritier universel son neveu Augustin, fils de son frère Honoré, à la condition que celui-ci vienne honorablement en aide au noble Vincent de Constantin, son fils naturel, étudiant en philosophie, jusqu'au doctorat, et lui remette la somme de cent écus à la fin de ses études ; Vincent ne voulut pas continuer ses études et intenta un procès pour obtenir le règlement du legs ; l'action se passa devant le Sénat de Nice, mais suite à un accord amiable, il obtint 150 écus dus par le noble Joseph Gino. Alexandre mourut avant le 16 mars 1595.
Marié avant mai 1563 avec Louise de Moretta, fille de feu le vice-amiral Jean de Moretta, décédée à l'âge de 72 ans, le 19 mai 1609 ou 1610, inhumée à Saint-François r. p.
a. Vincent de Constantin de Châteauneuf, fils naturel, auteur de la troisième branche cadette des Constantin de Châteauneuf.
3. Jeannette de Constantin de Châteauneuf
4. Géronine de Constantin de Châteauneuf
Elle testa le 11 août 1616 en laissant 25 écus d’or à Vincent, fils naturel de son frère Alexandre, et 150 écus d’or à Marguerite de Constantin de Châteauneuf, fille naturelle de son frère Honoré ; elle fut inhumée au couvent Saint-François de Nice, dans le caveau familial.
5. Honoré de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
VI. Honoré de Constantin de Châteauneuf
Reçu chevalier de Malte en 1550; [1] général des galères et vaisseaux par lettres patentes du duc Charles-Emmanuel de Savoie en date du 16 novembre 1569 (cité dans F.C.V-1). Il prêta hommage pour une portion du fief de Châteauneuf au duc Emmanuel-Philibert le 1er avril 1579 (ibid.), et en fut investi, en même temps que son frère Alexandre, le 10 avril 1579, puis, par le duc Charles-Emmanuel, le 9 décembre 1586 (F.C.III-17); il fut trois fois Premier Consul de Nice en 1552, 1595 [2] et 1602, et testa le 1er novembre 1564. Le 28 septembre 1598, il acheta des biens et droits de Saint-Jean-d’Aurelle et de La Caynée à son neveu Octavien . Décédé avant le 5 décembre 1606.
Il quitta l’Ordre pour se marier p .c. du 1er janvier 1556 (cité dans F.C.V-1) avec Pétronille Tondutty, fille de noble Jean Tondutty, et de Francisquette de Brandis, qui testa le 1er novembre 1564 (ibid.).
1. Augustin de Constantin de Châteauneuf, qui suit.[3]
2. Marguerite de Constantin de Châteauneuf, fille naturelle.
VII. Augustin de Constantin de Châteauneuf
[1] - Louis de LA ROQUE, Catalogue des Chevaliers de Malte…, Paris, 1889, p. 66.
Le 15 août 1543, la citadelle de Nice supporta victorieusement une attaque concertée des français et des turcs, au cours de laquelle s’illustra la célèbre Catherine Ségurane. Les consuls, parmi lesquels Honoré de Constantin, réalisèrent en 1552 le vœu des niçois d’ériger une chapelle en l’honneur de la Sainte Vierge, en cas de victoire. Abbé MARTEL, op. cit., p. 68.
[2] - Jules BESSI, Consuls, syndics et maires de la ville de Nice, Nice, 1898.
[3] - Dans la généalogie établie par Raymond de Constantin, on trouve, quoiqu’il doutât fortement de son existence, comme en témoignent les points d’interrogation dont il fait toujours suivre son nom, un Aurèle Dieudonné (Aurelio Adeodato) Constantin, fils putatif d’Augustin, ou d’Honoré, commandeur de l’Ordre du Saint-Esprit en France, par lettres patentes du 13 juin 1659. Ce renseignement est tiré du ms. de l’abbé BONIFACY, op. cit., dossier 26, p. 33, qui n’en donne pas la référence ; il y a probablement confusion avec Dieudonné de Constantin, fils de Claude, moine de l’Ordre de Saint-Augustin (voir p. 43) dont il est question dans un acte du 4 juin 1659 (A.D.A.M., C 198, fol. 899). Je n’ai pas trouvé, dans l’Histoire généalogique de la Maison royale de France du Père ANSELME, Paris, 1726, pas plus que dans l’Armorial de l’Ordre du Saint-Esprit de Michel POPOFF, Paris, 1996, de chevalier, ni de commandeur de ce nom ; qui plus est, il n’y a pas non plus de promotion dans cet Ordre à cette date. Et, pour en finir avec cette légende, qui honorerait beaucoup notre Maison si elle était fondée, mais à laquelle il nous faut, hélas ! renoncer, on imagine mal un hobereau nissard commandeur du plus illustre ordre de chevalerie du royaume de France !
[4] - Porte-drapeau.
[5] - Archives du musée Masséna, dossier Caissotti de Roubion, n° 15, pp. 94-95, et F.C.III-22.
[6] - Jules BESSI, op. cit.
« au cours de ces séances [du Sénat de Nice] les conflits de préséance sont nombreux : […] le 5 octobre de la même année [1614] , un conflit éclate entre Augustin Constantin et Jean-François Caïs qui quittent le conseil », Archives de la ville de Nice, BB 4, fol. 10, v°. Cité par Françoise HILDESHEIMER, Nice au XVIIème siècle. Institutions locales et vie urbaine, Paris, 1975, p. 27.
[7] - « les syndics doivent avoir trente ans accomplis, et, comme tous les officiers de la ville, être de religion catholique […]. Chacun touche 50 écus par an. Dans les cérémonies, et notamment dans les processions, ils vont immédiatement derrière les gouverneurs de la ville et du château, et le préfet. Ils portent un costume officiel, et le chaperon, et entretiennent aux frais de la ville un serviteur vêtu d’une livrée, ont une bannière aux armes de la ville, de même qu’un banc dans la cathédrale ». Françoise HILDESHEIMER, op. cit., p. 27.
Augustin Constantin, coseigneur de La Cainée et de Châteauneuf, envoyé à Turin par la ville de Nice et les vigueries, pendant les temps suspects, avec faculté à la Ville de nommer les officiers et les soldats ». [1] Il testa le 2 octobre 1625 [2] et mourut avant le 6 février 1627.
Marié p. c. du 20 avril 1586 (F.C.III-15) avec noble dame Blanche Bourrillon d’Aspremont, fille d’Estienne et de Sibille de Saint-Tropez, en Provence, née en 1560, décédée le 16 avril 1620, et inhumée à Saint-François (r. p.).
1. Dominique de Constantin de Châteauneuf, qui suit
2. Anne-Marie de Constantin de Châteauneuf
Mariée avec André Villaris, coseigneur du Thouët, fils de Jean-François, et de Marguerite Fabri. Descendance.
3. Claire-Lucie de Constantin de Châteauneuf
Mariée le 7 septembre 1626 [3] avec Jean-André Capello de Châteauneuf, né en 1592, fils de Pierre, et de Françoise Tondut. En 1631, la peste, qui fit des ravages en Provence, et n’épargna pas Châteauneuf y faisant 203 victimes, emporta leur fille Isabelle. Claire-Lucie lui survécut 8 ans, et « fut, par exception, le 4 août 1639, ensevelie dans la chapelle du T.S. Rosaire de l’église paroissiale de l’ancienne citadelle de Châteauneuf, avec permission expresse de Monseigneur Honoré Tonduti » .[4]
4. Honoré de Constantin de Châteauneuf, moine de l’abbaye bénédictine de Saint-Pons.
5. Marc-Antoine de Constantin de Châteauneuf
Il testa le 24 juin 1632, nommant son fils Augustin légataire universel (F.C.IV-5), mourut le lendemain et fut inhumé à Saint-François (r. p.).
Marié p. c. du 7 août 1621 avec Marguerite Capello de Châteauneuf, née en 1597, fille de Pierre, et de Françoise Tondut.
a. Augustin de Constantin de Châteauneuf, moine dominicain, prit l’habit le 20 juin 1638 sous le nom de frère Dominique ; il renonça à ses biens en instituant ses cousins François et Honoré, fils de son oncle Dominique, légataires universels, par testament du 18 juin 1639 (F.C.IV-10), alors qu’il n’était encore que novice, probablement en vue de prononcer ses vœux.
b. Marguerite de Constantin de Châteauneuf, née à Cimiez, baptisée en la cathédrale Sainte-Réparate [5] le 20 mai 1624 (r. p.).
6. Françoise de Constantin de Châteauneuf, baptisée à Sainte-Réparate le 3 février 1598 (r. p.).
7. André de Constantin de Châteauneuf, baptisé à Sainte-Réparate le 16 juillet 1599 (r. p.).
8. Jean-François de Constantin de Châteauneuf, baptisé à Châteauneuf en 1600 (r. p.).
9. Alexandre de Constantin de Châteauneuf, baptisé à Châteauneuf le 15 août 1603 (r. p.).
10. Jean-Baptiste de Constantin de Châteauneuf
Baptisé le 17 octobre 1612, il fournit des preuves de noblesse pour être reçu chevalier de Malte du 3 décembre 1633 [6], et l’était encore dans les actes des 23 juin 1638, 10 décembre 1642, 26 juin 1645, et 18 juin 1667 (F.C.V-2-3-4 et 10), commandeur du même Ordre. Il vivait encore le 21 avril 1671, date à laquelle son neveu Charles fit une donation en sa faveur (F.C.IV-27).
Chevalier de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.
VIII. Dominique de Constantin de Châteauneuf
[1] - BONIFACY, op. cit., I, n° 2612. Cité par l’abbé MARTEL, op. cit., p. 227.
[2] - A.D.A.M., B 295 et F.C.III-26. Il désignait son fils aîné Dominique comme légataire universel.
[3] - A.D.A.M., C 739.
[4] - Abbé MARTEL, op. cit, p. 224.
[5] - « Initialement, Sainte-Réparate n’était qu’une chapelle, élevée au rang de paroisse en 1246. Agrandie en 1455-1468, elle reçoit la fonction de cathédrale en 1531. » Hervé BARELLI, Vieux-Nice. Guide historique et architectural, Nice, 1997, p. 53.
[6] - F.C.V-1 et Louis de LA ROQUE, op. cit., p. 66.
D’abord juge de Sospel, il fut nommé podestat [1] du même lieu par acte du 15 février 1622, puis juge ordinaire de Nice [2] et investi d’une portion du fief Châteauneuf le 9 février 1627 (F.C.IV-1); il se rendit acquéreur, par acte du 25 février 1635 et investiture du 3 septembre 1635 (F.C.IV-8), de portions
de juridiction et de fief de Châteauneuf et acheta à la commune les bandites [3] du même lieu, le 16 novembre 1636 (F.C.IV-9). Cette dernière transaction fut faite conjointement avec les seigneurs Truccho et Capello, moyennant le prix de 4950 écus d’or d’Italie. On trouve son témoignage, en 1645, dans les preuves de noblesse de Marcel de Grimaldi, pour être reçu chevalier des Saints-Maurice-et-Lazare. Il fut Premier Consul de Nice en 1657 [4]. L’historien Pierre Gioffredo lui dédia tout spécialement son célèbre Nicaea Civitas, paru à Turin le 4 février 1658 : « Au très illustre et très grand seigneur M. Dominique Constantin, docteur en l’un et l’autre droit, membre du collège et assesseur, coseigneur de La Cainée et de Châteauneuf, seigneur de Saint-Jean-d’Aurelle, à MM. Barthélémy Gioffredo, Louis Rossetti, Pierre-Antoine Doneudi, consuls et syndics de Nice, aux défenseurs de cette ville et à tous les autres conseillers. Il n’y a personne à qui je puisse dédier mieux qu’à vous ce monument imparfait quoique petit, de mon amour pour les saints de mon pays et la gloire de ma patrie… [5] »
Il testa le 7 juillet 1663 (F.C.IV-23) [6] et mourut sans doute le 18 avril 1666, en tout cas avant 1669.
Marié p. c. du 28 mai 1631 (F.C.IV-4) avec Catherine de Grimaldi, [7] fille de César, seigneur d’Antibes et de Cagnes, et de Philippa de Grasse. [8]
1. Charles de Constantin de Châteauneuf, succéda à son père comme coseigneur de Châteauneuf; un inventaire de ses biens ayant été dressé le 6 février 1669 (F.C.IV-25), et fut investi d’une portion de fief le 23 avril 1670. [9] Il testa le 3 décembre 1671 en faveur de son frère César de Constantin, légataire universel, et de sa cousine Antoinette Villaris, veuve de Louis de Tonduti, [10] et est décédé sans descendance, le 9 décembre de la même année ; il fut inhumé à Saint-François (r. p.).
2. Honoré de Constantin de Châteauneuf, baptisé paroisse Sainte-Réparate le 17 mars 1638. Ses preuves de noblesse, requises pour être admis au sein de l’Ordre de Malte, sont datées du 6 septembre 1652, reconnues valables le 3 mars 1653, il fut reçu page magistral le même jour ; il faisait toujours partie de l’Ordre le 15 septembre 1668, date à laquelle Nicolas Cotoner, 60ème Grand-Maître de l’Ordre, signa un acte en sa faveur [11]. Décédé avant 1697.
3. César I de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
4. Félice-Catherine de Constantin de Châteauneuf, religieuse du couvent de Sainte-Claire à Nice.
5. François de Constantin de Châteauneuf, sans doute mort jeune.
IX. César I de Constantin de Châteauneuf
[1] - A.D.A.M., B 6. Podestat : premier magistrat, chargé de l’administration de la police, et de la justice civile et criminelle. « Le podestat doit être docteur en droit et approuvé par le Sénat ; il exerce sa charge pendant une année. » Françoise HILDESHEIMER, op. cit., p. 37.
[2] - A.D.A.M., B 9.
[3] - Abbé MARTEL, op. cit., pp. 226-268 pour le détail du document ; A.D.A.M., insinuation sarde, vol. 529, p. 289, et B 94. Bandites : droit de pâturage réservé soit à la commune, soit à des particuliers auxquels il était aliéné, et qu’on appelle dans le pays : bandiotes. Abbé MARTEL, op. cit., p. 261.
« les bandites […] , bien que n’entrant dans aucune catégorie reconnue par le Code Civil, avaient été maintenues dans le Comté à la suite du traité d’annexion à la France du 24 mars 1860 ; elles ont été supprimées par la loi du 8 juillet 1963 ». Françoise HILDESHEIMER, Nice au XVIIème siècle. Institutions locales et vie urbaine, Paris, 1975, p. 45.
[4] - Nice Historique, année 1911, p. 380.
[5] - Abbé MARTEL, op. cit., p. 227.
[6] - A.D.A.M., B 296, fol. 227. Il instituait son fils aîné Charles légataire universel, et à défaut de descendance de celui-ci, lui substituait son frère le chevalier César.
[7] - Dans les preuves de noblesse de ses deux fils, César et Honoré, elle est appelée tantôt Grimault, tantôt Grimaldy ; ici, comme ailleurs, j’ai adopté l’orthographe moderne.
[8] - François Aubert de LA CHESNAYE-DESBOIS, Dictionnaire généalogique…, Paris, 1757-1765, tome VII, p. 468.
[9] - Archives du musée Masséna, dossier Caissotti de Roubion, n° 64, pp. 133-134.
[10] - A.D.A.M., B 296. Antoinette Villaris fut investie par lettres patentes du 5 juillet 1685. Archives du musée Masséna, dossier Caissotti de Roubion, n° 91.
Le registre paroissial indique que Charles mourut à l’âge de 25 ans, alors qu’il devait en avoir au moins 35, étant l’aîné.
[11] - F.C.V-5 à 9 et 11, et Louis de LA ROQUE, op. cit., p. 67. Les A.D.A.M., sous la référence B 10, conservent l’acte de nomination d’un Honoré de Constantin comme juge de Nice, en 1659 ; il semble impossible qu’il puisse s’agir du même.
Baptisé à Sainte-Réparate le 2 février 1644 ; le 6 mai 1656, le chapitre de l’Ordre de Malte, réuni à Saint-Gilles, rendit une ordonnance pour faire procéder à ses preuves de noblesse, preuves datées du 25 septembre 1656 et reconnues valables le 6 novembre suivant (pr.) [1]. Il vendit, le 1er mai 1673, le fief de Saint-Jean-d’Aurelle et la moitié de celui de La Caynée, dont il avait été investi le 23 avril 1670, à Jean-Baptiste de Orestis, [2] pour le prix de huit mille livres. Le duc Victor-Amédée II l’investit le 7 juillet 1685, comme héritier de son frère Charles, d’une portion du fief « noble, vassal, antique, héréditaire et paternel » de Châteauneuf, avec entière juridiction, mère et mixte empire (F.C.IV-28).
Il quitta l’Ordre pour se marier avec Claude-Marie Bermondi de Châteauneuf, fille de Claude, dont la dot était de 700 ducats d’or et un trousseau, d’après l’acte de constitution de dot du 20 avril 1670, postérieur au mariage (F.C.IV-26); il semble que le marié ait eu du mal à obtenir le paiement de la dot, puisqu’il fait l’objet d’une convention (F.C.IV-29) avec les héritiers de son beau-père, Claude Bermondi, daté du 15 juillet 1697, soit 27 ans après le mariage !
Décédé le 21 février 1719 et enseveli en l’église de la Madone de Villevieille.
1. César II de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
2. Marie de Constantin de Châteauneuf, décédée paroisse Sainte-Réparate le 29 mai 1700, à l’âge de 15 ans, inhumée à Saint-François (r. p.).
3. Jean-André de Constantin de Châteauneuf, enseigne de vaisseau le 25 décembre 1715, promu lieutenant dans le régiment de la marine le 12 février 1717 (F.C.VII-1 et 2). Il fut reçu chevalier de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare en 1717, nommé 1er consul de Nice en 1746 [3].
Marié avec Louise Scaliero, veuve du comte Pierre Honoré Bourrillon d’Aspremond ; elle testa le 20 septembre 1730. [4]
Décédé sans descendance après 1765.
X. César II de Constantin de Châteauneuf
Docteur en droit, héritier de Barthélémy de Constantin de Châteauneuf (voir p. 49), avocat fiscal et sénateur à Nice.
Marié à Châteauneuf, le 10 janvier 1703, avec Françoise-Marie Galléan de Châteauneuf ; celle-ci vivait encore lors du mariage de leur fils Barthélémy, en 1750.
Décédé en janvier 1738.
1. Claudia Marie de Constantin de Châteauneuf, décédée à l’âge de 5 mois le 28 août 1704 (r. p.).
2. Barthélémy Joseph de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
3. Marguerite de Constantin de Châteauneuf, décédée à Saint-Jacques le 15 avril 1803.
4. Marie-Emilie de Constantin de Châteauneuf, née en 1713, décédée en 1799, et ensevelie en l’église de la Madone de Villevieille, [5] actuelle église de Châteauneuf-Villevieille, autrefois Villevieille, puis Châteauneuf-de-Contes à partir de 1877.
XI. Barthélémy Joseph de Constantin de Châteauneuf
Né à Châteauneuf en 1708.
[1] - F.C.IV-21-22 et V-9. Louis de LA ROQUE, op. cit., p. 67.
[2] - Vente approuvée par lettres patentes du 24 juillet 1673. Archives du musée Masséna, dossier Caissotti de Roubion, n° 68, tome 1, pp. 139-140.
[3] - Jules BESSI, op. cit.
[4] - A.D.A.M., B 302, fol. 238.
[5] - Il y avait autrefois, dans cette église, un banc dont le dossier était décoré d’une plaque en cuivre aux armes des Constantin ; Raymond de Constantin l’y a vu, au cours d’une visite dont il a laissé la relation, le 2 octobre 1956 (F.C.); lors de mon premier passage, en 1981, il n’y était plus, sans doute victime du grand « nettoyage » post-conciliaire.
Sylvie de Grimaldi, femme d’Auguste de Constantin, « en la fête de l’Assomption de 1838, fit don de la magnifique couronne d’argent pour la statue de la Vierge qui est portée, selon l’usage, en procession ce jour là (r. p.) ». Le chemin de croix, qu’on y voit toujours, a été offert par le marquis Auguste de Constantin, petit-fils de Sylvie et d’Auguste. Abbé MARTEL, op. cit., p. 397.
Les archives familiales conservent de nombreux actes officiels le concernant, dont on trouvera le détail dans l’inventaire du fonds Constantin ; il fut à plusieurs reprises investi d’une portion du fief, de la juridiction et du château de Châteauneuf, en 1772, 1780 et 1784 (F.C.VI-1 et 2, VII-12).
Il testa le 14 juillet 1744, « considérant la certitude de la mort, et l’incertitude de son heure », fit un nouveau testament le 2 mars 1787, désignant comme héritier universel son fils aîné Pierre Joseph (F.C.VII-17) ; il mourut à Châteauneuf le 2 janvier 1788 et fut enseveli en l’église de la Madone de Villevieille.
Marié le 27 janvier 1750 [1] avec Rose Marie de Chabaud, fille de Jean-Baptiste et de Catherine Rebequi, mariage célébré par D. Jean André de Chabaud, prêtre (r. p.), frère de la mariée. Rose Marie est décédée le 15 avril 1803, ayant testé le 24 décembre 1792 (F.C.X).
1. Marie-Thérèse de Constantin de Châteauneuf, née le 21 février 1751, mariée avec Jean-Baptiste Bottieri, avocat, fils du sénateur Jean-Antoine, décédée veuve le 22 avril 1810, paroisse Sainte-Réparate (r. p.). Descendance.
2. Jean André Louis Marie de Constantin de Châteauneuf, baptisé le 4 avril 1752 (r. p.).[2]
3. Pierre Joseph de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
4. Françoise-Victoire de Constantin de Châteauneuf, née le 13 mai 1755, religieuse professe au couvent des Visitandines, décédée le 15 octobre 1830, paroisse Saint-Jacques (r. p.).
5. Marie Victoire Félice Constance de Constantin de Châteauneuf, née le 21 février 1757, baptisée le lendemain paroisse Saint-Jacques (r. p.), religieuse au couvent des Visitandines, décédée en 1831.
6. Constance de Constantin de Châteauneuf, sans doute mariée avec Joseph Barralis.
7. Marie Marthe Joséphine Françoise de Constantin de Châteauneuf, baptisée en 1759 (r. p.).
8. Jean Félix , 1er marquis de Constantin de Châteauneuf, né à Châteauneuf le 25 juin 1759 avant le lever du soleil, et y fut baptisé le 28 du même mois (r. p.) ; « … entré très jeune (1774) dans la Marine Royale Sarde, [il] se signala bientôt par son intelligence et sa valeur. Lorsque la guerre éclata contre les révolutionnaires de France, il eut le commandement d’une escadrille de navires sardes destinés à la défense de l’île de la Maddalena et des côtes septentrionales de la Sardaigne : il tint tête ainsi à dix-sept bateaux ennemis qui, au mois de février 1793, tentèrent de s’emparer de l’île… L’escadrille de De Constantin était formée des demi-galères Beata Margherita et Santa Barbara, d’une grosse felouque et de deux gondoles. Le matin du 22 février 1793, la corvette française Fauvette se présenta devant la Maddalena avec dix-sept navires chargés de troupes de débarquement provenant de la Corse. Parmi les officiers embarqués sur cette flottille se trouvait le lieutenant d’artillerie Napoléon Bonaparte. Les français essayèrent de débarquer dans l’île, mais ils en furent empêchés par le feu des batteries côtières et par les navires de De Constantin qui combattirent valeureusement pendant trois jours, jusqu’à ce que les agresseurs, vu la difficulté de l’entreprise, prirent le parti de se retirer ». [3]
[1] - Contrat de mariage du 13 janvier 1750 et promesse de mariage du 24 suivant (FC.VII-8 et 9).
[2] - Sans doute mort jeune ; il n’est pas question de lui dans le testament de son père, dans lequel son frère Pierre Joseph est dit « premier né ».
[3] - Jules de ORESTIS DE CASTELNUOVO, op. cit., p. 64. Côté français, le son de cloche est différent : André CASTELOT, dans son Bonaparte, Paris, 1967, pp. 109-111, donne de ces événements une version quelque peu divergente, quoique non contradictoire dans les faits, seule leur appréciation diffère un tant soit peu:
« Au mois de février [1793], une seconde opération est tentée contre l’île de la Maddalena, position clef des Bouches de Bonifacio. Cette fois, le lieutenant-colonel Buonaparte fait partie de l’unité de débarquement à la tête de trois cent cinquante hommes composant le 11ème bataillon corse. Il est chargé de la petite artillerie de « l’armée » commandée par un ami et agent de Paoli : Colonna Cesari.
De Bonifacio, dans la nuit du 19 au 20 février 1793, on lève l’ancre. A l’aube, l’escadre se trouve devant l’îlot de San Stephano, en face du port de La Maddalena, mais les vents sont contraires et l’expédition rebrousse chemin. Seule la corvette La Fauvette, où se trouve Napoleone, croisera en attendant un temps plus propice.
Le 22 février, après deux jours de mal de mer, le lieutenant-colonel Buonaparte débarque sur l’îlot de San Stephano. Les Sardes se replient. C’est alors que le futur empereur – il combat pour la première fois les ennemis de la France – propose d’attaquer immédiatement La Maddalena et de s’en emparer à la faveur de la nuit. Mais Colonna Cesari refuse… « On perdit le moment favorable qui, à la guerre, remarquera Buonaparte, décide de tout ».
Cependant, le lendemain, tout l’îlot est entre les mains du jeune lieutenant-colonel. Durant deux jours, avec sa petite artillerie, il pilonne La Maddalena défendue par un demi-millier de miliciens sardes et, se souvenant des leçons reçues à Brienne, pointe lui-même les pièces. Grâce à la précision du tir, la panique s’installe dans l’île. Bientôt, les deux fortins qui protègent le port sont réduits au silence. De mauvaise grâce – le 25 février - Colonna Cesari accepte le plan de Buonaparte : La Fauvette créera une diversion en essayant de débarquer des hommes sur la côte, tandis que le reste des forces françaises attaquera le village et les deux fortins.
Buonaparte prend la tête du débarquement.
Tout se passe bien jusqu’au moment où l’on vient avertir les combattants que la corvette fait demi-tour. Son équipage refuse de débarquer comme prévu ! Un gendarme se trouvant à bord a été tué par un boulet sarde, et La Fauvette a décidé de prendre le large et de remettre le cap sur San Stephano ! C’est aussitôt la débandade parmi les « forces de débarquement »… et, la rage au cœur, Napoleone doit abandonner son artillerie, aujourd’hui principal ornement du musée sarde de la ville voisine d’Alghero…Le lendemain, volontaires corses et grenadiers français évacuent également San Stephano et la flottille n’a plus qu’à mettre le cap sur la Corse. Le 27, le « corps expéditionnaire » vaincu sans presque avoir combattu, débarque, piteux et mécontent, à Santa-Manza. On ne sait trop pourquoi l’équipage de La Fauvette est au plus mal avec le jeune lieutenant-colonel et veut l’assassiner…Rentré sain et sauf à Bonifacio, Buonaparte est si découragé qu’il plante là son bataillon – cela devient décidément une habitude – et considérant sa présence « inutile » ainsi qu’il le déclare de sa propre autorité à son « colonele », il décide de prendre le chemin d’Ajaccio « afin, prétend-il, de pouvoir conseiller à ses camarades le parti qu’ils doivent prendre ».
Etrange soldat en vérité… »
Ah ! Que ces braves corses n’ont-ils réalisé leur dessein et débarrassé la planète de ce malfaisant despote, et que la mine piteuse de Bonaparte, après deux jours de mal de mer et ce qu’il faut bien appeler une défaite, dût être un spectacle en tout point réjouissant, pour les privilégiés qui eurent la délectation de le contempler !
Le lieutenant E. Peyrou, dans le livre qu’il consacra à l’Expédition de Sardaigne [1] raconte ainsi cette bataille : « … le 22 [ février 1793] on retourna vers La Maddalena. Les Sardes étaient prévenus, et dès que la corvette française se présenta à bonne portée des îles, elle fut accueillie par le feu des trois canons des petites galères commandées par les chevaliers Porcile et Constantin. Un homme fut tué, mais La Fauvette ne subit que très peu de dommages…A Ste-Hélène aussi, il [ Bonaparte] dira que ce fut en Sardaigne qu’il vit le feu pour la première fois. Mais il gardera toujours le silence sur le rôle qu’il joua. Bonaparte était sous-ordre, il avait dû assister à une déroute honteuse, en spectateur impuissant ; il avait dû laisser aux mains du roi de Sardaigne le mortier qu’il avait pointé de sa main ; il n’était pas homme à ne pas garder inguérissable une pareille blessure à son amour-propre. »
Il fut récompensé pour cette victoire, et fit ensuite une brillante carrière militaire, titulaire de la croix de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare par lettres patentes signées Victor Amédée du 11 avril 1794 (pr.) et d’une pension de 550 lires le 15 juillet 1796 (pr.), il fut promu au grade de lieutenant-colonel d’infanterie le 16 août de la même année. Le 5 janvier 1815, Victor-Emmanuel le nomma major-général, et lui attribua, le 13 janvier 1819, un supplément de traitement de 1000 lires nouvelles; d’après ce document, il avait alors le grade de capitaine de vaisseau, commandant le deuxième département de la marine.
Par lettres patentes du 17 novembre 1821, scellées à la cire verte, le roi Charles-Félix lui attribua la Grande-Croix de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare; il y est dit major-général et commandant la Région Maritime à Villefranche. Et pour « lui [Félix] donner une nouvelle marque publique des sentiments de bienveillance et d’estime que Nous nourrissons pour sa personne, non moins que du prix que Nous attachons à ses distingués mérites, et à son infatigable zèle pour Notre service dont il ne cesse de donner des preuves toujours plus convaincantes », le roi lui conféra le titre de marquis, transmissible « à ses descendants mâles dans l’ordre de primogéniture par ligne masculine et, à défaut de ceux-ci, aux fils mâles de son frère Joseph dans l’ordre ci-dessus », par lettres patentes du 17 avril 1826, entérinées le 19 mai de la même année (pr.).
Enfin, le 2 janvier 1836, alors qu’il était dans sa soixante-dix-septième année, le roi Charles-Albert le promut au grade de général d’armée, avec 6000 lires de traitement.
Il mourut, sans alliance, le 1er janvier 1843 à Nice, et fut enterré le lendemain au cimetière du Château.[2]
9. Jean André Augustin de Constantin de Châteauneuf, né à Châteauneuf le 28 août 1765, avant l’aurore, et baptisé le même jour (r. p.), colonel d’infanterie et chevalier de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare en 1797 ; il fit une requête, en date du 8 ventôse an 10, pour être rayé de la liste des émigrés, [3] décédé sans descendance, paroisse Saint-Jacques, le 16 janvier 1844. Il avait été, jusqu’en 1812, recteur de la Vénérable Compagnie du Corpus Domini, confrérie pieuse de Châteauneuf.
XII. Pierre Joseph de Constantin de Châteauneuf
Né à Nice le 30 avril 1753, et baptisé le lendemain (r. p.), il fut investi le 7 décembre 1790 d’une portion du fief et du château de Châteauneuf (F.C.VI-3), capitaine des grenadiers au comté de Nice. Pendant la Révolution, et l’occupation du comté de Nice par la France, il fut inscrit, ainsi que son frère Jean André Augustin, sur la liste des émigrés, et ses biens mis en vente ; sa femme, par réclamation de juillet 1793, obtint sa radiation provisoire de la funeste liste, le 24 vendémiaire de l’an 4 (16 octobre 1795), et par pétition du 24 fructidor an 4, (10 septembre 1796) la suspension de la vente, le 23 vendémiaire an 5. [4] Décédé le 20 mai 1809, ayant testé le 1er mars 1808 (F.C.X).
Marié le 3 juin 1777, à Vence, avec Marie Roseline [1] Elisabeth Charlotte de Villeneuve, née le 8 et baptisée le 9 mai 1758 à Tourrette (r. p.), fille de Joseph-César, marquis de Tourrettes, et de Claire Véronique Charlotte de Grasse. Elle fit plusieurs testaments, [2] dont un déposé au Sénat de Nice, et est décédée le 10 novembre 1840 à Nice, paroisse Sainte-Réparate (r. p.).
1. Marie Véronique Christine Joséphine de Constantin de Châteauneuf, née le 12 avril 1778 et baptisée le même jour paroisse Saint-Jacques (r. p.). Décédée, sans descendance, paroisse Sainte-Réparate, le 18 février 1833 (r. p.), ayant testé en faveur de sa mère le 11 janvier précédent (F.C.X).
2. Rose Delphine de Constantin de Châteauneuf, née le 4 et baptisée le 6 juin 1779, mariée en 1ères noces à M. Maulandi, en secondes au Chevalier Cauvin, décédée après le 1er janvier 1843.
3. Joseph Auguste de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
4. Adélaïde ( Adèle) Ursule Marie de Constantin de Châteauneuf, née le 24 et baptisée le 26 mars 1783 (r. p.). Elle hérita, après renonciation de son frère Joseph Auguste, deux propriétés à Châteauneuf : La Madone [3] et les Ruines, appartenant à sa mère, que ses filles, Félicie et Antonia vendirent le 17 janvier 1882 à leur cousin, le marquis Auguste.
Mariée en la chapelle de l’évêché le 29 novembre 1807 [4] au colonel d’infanterie Jean-Baptiste Ribotti, [5] né le 10 janvier 1776, fils de feu André et de Marie Catherine Anniotti. Ce mariage fut célébré par André de Grimaldi, oncle de Sylvie, ancien aumônier de la reine Marie-Antoinette, et vicaire général de Nice. Descendance. Décédée en 1869.
XIII. Joseph Auguste [6] de Constantin de Châteauneuf
Né le 18 août 1780 à Nice, baptisé le 20 paroisse Saint-Jacques (r. p.); il débuta dans la carrière militaire le 27 août 1794, tout juste âgé de 14 ans, en qualité de sous-lieutenant au service du roi de Sardaigne, et prit part aux campagnes des Alpes contre les révolutionnaires français. Au cours d’un engagement, le 30 juin 1796, il fut blessé à la tête d’un coup de sabre. Promu lieutenant le 27 août 1798, il servit jusqu’au 31 décembre 1800, date du licenciement de l’armée sarde.
Le Piémont étant passé sous administration française, il entra à son service comme premier commis des hôpitaux militaires, poste qu’il occupa jusqu’au licenciement général du 22 mars 1804; on le retrouve par la suite sergent au premier bataillon de la Garde Nationale de Nice, et choisi pour être un des délégués niçois au sacre de Napoléon 1er, le 2 décembre 1804.
Grâce à ses états de service, nous savons qu’il fut, du 6 avril au 1er août 1809, employé de 1ère classe à l’administration des hôpitaux militaires aux armées d’Allemagne, puis, au même poste, du 1er septembre 1812 au 1er juillet 1814, à la Grande Armée.
[1] - Edme de JUIGNE DE LASSIGNY, Histoire de la Maison de Villeneuve en Provence, Lyon, 1900-1902, tome 1, p. 305 ; réédition 1990. Roseline est un prénom très porté dans l’illustre Maison de Villeneuve, dont est issue cette sainte ; Rosalie ou Rosoline, qu’elle emploie dans son testament, en sont sûrement des déformations.
[2] - Dans un projet de testament, daté de Nice le 1er mars 1836, on trouve ces phrases édifiantes : « désirant maintenir autant qu’il est en moi cet esprit d’ordre et d’union dont je me suis efforcée avec la plus complète abnégation de moi-même de faire la base de l’éducation de ma famille, j’ai résolu de faire mon testament de la manière suivante :
Je recommande mon âme à Dieu et j’invoque Sa miséricorde, persuadée qu’il daignera me l’accorder, grâce aux motifs qui m’ont toujours dirigé dans toutes mes actions, que j’ai taché de régler sur les préceptes de notre Divin Rédempteur, charité et bienveillance pour notre prochain, sévérité pour soi-même », (F.C.VI-9).
[3] - Cette maison, sous le même vocable, existe toujours au bourg de Châteauneuf-Villevieille, près de l’église ; François de Constantin la vendit, en 1909, avec tous les autre biens du lieu, à Me. Debernardi. Elle appartient, à ce jour, (an 2000, revendue depuis) à Me. Marcya Harrisson.
[4] - Dans un compte de notaire, on trouve cette note: Avanie à l’occasion du mariage de Mlle Adèle : 3000 lires. (F.C.X).
[5] - Sur cette famille voir l’abbé MARTEL, op. cit., p. 427.
[6] - L’abbé MARTEL, op. cit., p. 397, copiant en cela l’erreur de Gustave CHAIX-D’EST-ANGE, Dictionnaire des familles anciennes ou notables, Evreux, 1903-1920, tome XI, p. 327, le dit fils du vice-amiral Félix. Tous les actes officiels que j’ai vus prouvent qu’il était bien fils de Pierre Joseph. Cette erreur vient sans doute du fait que le titre de marquis, attribué à Félix, passa aux descendants de Pierre Joseph, comme cela était stipulé dans les lettres patentes de 1826 (F.C.IX-4), le vice-amiral n’étant pas marié.
Napoléon fut déchu le 2 avril 1814, Louis XVIII monta sur le trône de ses aïeux, et octroya « La Charte » le 4 juin.
Auguste se rallia aux Bourbons, et fut nommé, le 1er février 1815, garde du corps du roi, dans la compagnie de Noailles ; pendant les « Cent Jours » il suivit le roi à Gand, où il était en mission auprès du comte de Pressac, maréchal de camp, et de M. de Villeneuve Arrifat, d’après les ordres du roi datés de Gand, le 22 mai 1815.
Licencié le 1er novembre 1815, il sollicita une place de capitaine dans une Légion Départementale, demande accompagnée de la recommandation de son parent, le marquis colonel Grimaldi, [1] et obtint, le 3 janvier 1816, d’être nommé lieutenant adjudant major dans la Légion du Doubs, sous les ordres dudit colonel, qui signala son arrivée à Besançon par lettre du 1er février 1816.
Il passa, le 19 décembre 1816 ou le 1er avril 1817 (les sources divergent), à la Légion d’Infanterie de la Côte d’Or, au sein de laquelle il fut promu, le 3 juillet 1817, capitaine adjudant major ; c’est à ce poste qu’il fut admis, à sa demande et pour raisons de santé, au traitement de réforme, le 3 juin 1820, et rayé des contrôles le 20 juin suivant. Malgré deux demandes [2], appuyées par le marquis de Grimaldi, il ne reçut pas l’Ordre de Saint-Louis, mais fut nommé chevalier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur le 25 mars 1825 (n° d’enregistrement 1262).
Sa santé rétablie, il sollicita à plusieurs reprises la faveur d’être réintégré, l’une de ses demandes, en date du 11 avril 1824, étant appuyée par le duc de Blacas, pair de France ; il obtint ainsi d’être inscrit sur la liste des candidats aux adjudances de place de 1ère classe, mais ne fut jamais nommé et son traitement de réforme ne lui fut plus payé, pour des raisons inconnues, à partir du 2 juin 1825.
Son dossier militaire ne nous apprend rien sur ses activités en cette fin de seconde Restauration ; mais la chute du régime, à la suite de l’abdication de Charles X, le 2 août 1830, suscita en lui l’espoir de reprendre du service : dès le 5 août, il écrivit au Ministre de la Guerre ; le 7, au comte Pujol, lieutenant général. Dans cette dernière lettre, il met en avant sa participation aux « derniers événements de Paris », certainement les journées insurrectionnelles des 27, 28 et 29 juillet [3], connues sous le nom pompeux de « Trois Glorieuses » ; au bas de la lettre on trouve cette apostille anonyme et assassine : « Noté comme un officier insouciant et peu zélé. » Ces demandes n’ayant pas abouti, il en fit une nouvelle au comte Gérard, ministre de la Guerre, en date du 7 septembre 1830, sanctionnée d’un : « maintenu dans sa position – 3 mars 1831. »
Enfin, en désespoir de cause, il s’adressa directement à Louis-Philippe, le 19 mars 1831, pour demander son incorporation dans la Légion Etrangère nouvellement créée, mais sans plus de succès.
Il mourut le 14 juillet 1832 à Lyon, où il était de passage, et y fut enterré ; par la suite, ses deux sœurs survivantes, Adélaïde et Christine, ainsi que son fils Félix Désiré, répudièrent sa succession, probablement déficitaire (F.C.X).
Marié à Nice p. c. du 18 juin 1803 (29 prairial an XI) (F.C.VI-6), mariage civil célébré le même jour, avec Sylvie Pétronille Grimaldi de Sauze, née à Nice le 2 août 1780, fille de feu le baron Marcellin, de la branche des princes d’Antibes et de Cannes, et de Rose Capello de Peglione ; Auguste entama une procédure de séparation de corps, terminée par une transaction (F.C.X). Sylvie mourut à Nice le 3 octobre 1849, et fut enterrée au cimetière du Château. [4]
1. Joseph Jean Emile de Constantin de Châteauneuf, né le 27 mai 1804 (7 prairial an XII) et décédé 4 jours plus tard (e. c.).
2. Félix Désiré de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
[1] - « Recommandé par moy connaissant son intelligence et ses moyens. » Marquis Charles Philippe Auguste de Grimaldi, fils de Charles Baltasard et de Marie-Victoire de Mine de Quinson, né le 31 mars 1775 à Ollioules (Var), aide de camp du prince de Condé, chevalier de Saint-Louis, et officier de l’Ordre Royal de la Légion d’Honneur le 23 mai 1823. Mis en disponibilité le 16 août 1830, le jour même où Charles X et sa famille embarquaient pour l’exil, décédé le 23 janvier 1846. Il était cousin de Sylvie de Grimaldi, épouse d’Auguste.
[2] - Les 14 mars et 20 septembre 1816 ; sur la seconde, il a été noté en marge : « Réprimander et le Colonel et l’officier. » Service Historique des Armées, château de Vincennes, dossier Auguste de Constantin, (2Ye) ; dossier étudié et communiqué par Francis Dallais.
[3] - Voir ses lettres en annexes.
[4] - Tombe 94 D
XIV. Félix Désiré , 2ème marquis de Constantin de Châteauneuf
Il dut sans doute son second prénom au fait qu’il soit né à Nice le 27 octobre 1817, soit quatorze ans après le mariage de ses parents ; il fut baptisé en la cathédrale Sainte-Réparate, le 4 novembre suivant (r. p.), tenu sur les fonds baptismaux par son grand-oncle Félix, et par sa grand-mère maternelle, Rose Capello, veuve Grimaldi (r. p.). Félix [1] fut nommé vice-consul de Turquie à Nice par acte du 9 mars 1850 (F.C.VII-23), fonction qu’il occupa jusqu’en 1873 et premier adjoint au maire de 1860 à 1870, conseiller général du canton de Contes, nommé chevalier de l’Ordre Impérial de la Légion d’Honneur le 13 septembre 1860 (F.C.VII-28), et chevalier de Sainte-Anne de Russie le 8 juillet 1865 (F.C.VII-32 et 33). Il mourut le 11 juillet 1874, [2] villa Heraud à Cimiez, et fut inhumé au cimetière de Cimiez. [3]
Il était entré aux Pénitents Blancs de Nice en 1868.
Marié à Nice le 22 avril 1841 (p. c. du 17 mars), paroisse Saint-Dominique, avec Adèle Caissotti de Roubion, née en 1818, fille du comte Agapit Gallean, alias Caissotti de Roubion, gentilhomme de la Chambre du Roi, commandeur de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare et de Paolina Ricci d’Andon. Décédée à l’âge de 36 ans à Drap (Alpes-Maritimes), (e. c.) [4] le 12 octobre 1854, et enterrée à Cimiez
1. Auguste Agapit Louis Emmanuel de Constantin de Châteauneuf, qui suit,
Marié avec sa cousine germaine, Delphine Caissotti de Roubion, née en 1840, fille du comte Agapit et de Paolina Ricci d’Andon ; celle-ci se remaria avec Léonard Rozy, et est décédée, en 1922, à Anot (Alpes de Haute-Provence) ; elle était la dernière représentante de cette illustre famille.
a. Paul de Constantin de Châteauneuf, né le 19 décembre 1869, décédé le 22 décembre 1871.
b. Paul Marie de Constantin de Châteauneuf, né le 5 mars 1873, décédé le 14 du même mois.
c. Pauline de Constantin de Châteauneuf, née en 1873, décédée en 1879.
3. Marie Pauline Sylvie Blanche de Constantin de Châteauneuf, née et baptisée paroisse Sainte-Réparate le 24 janvier 1847, décédée le 20 juin 1859 [5].
XV. Auguste Agapit Louis Emmanuel , 3ème marquis de Constantin de Châteauneuf
[1] - Il possédait, à cheval sur Drap et La Trinité (Alpes-Maritimes), une belle propriété appelée « Plan du Marquis », couvrant plus de onze hectares, complantée d’oliviers, orangers, néfliers et d’arbres divers, de fleurs et de légumes, arrosée par une dérivation du Paillon, bâtie d’une belle maison de maître, élevée sur deux étages, avec terrasse et chapelle, et de trois bâtiments destinés à l’exploitation du domaine et au logement des métayers. Il l’avait hérité de sa mère, et de ses oncles et tante Grimaldi, morts sans enfant, et la revendit aux époux Barberis le 6 avril 1867. Cette propriété fut rachetée, le 8 juin 1967, par E.D.F., qui rasa les bâtiments en 1973 pour faire place à… un dépôt de camions ! (Copies des actes originaux, F.C.XI-2).
[2] - D’après l’acte de vente de 1909, il aurait testé le 1er décembre 1836 ; cette date pose problème, car il n’avait à l’époque que 19 ans.
[3] - Caveau 5 D. C’est à lui que fut octroyée la concession perpétuelle en 1854, pour y inhumer son épouse, et qui fit construire, en 1872, le mausolée actuel. Dix-huit membres de la famille Constantin et de familles alliées, couvrant quatre générations, y attendent la résurrection ; s’y trouve aussi un M. Joseph Castellani, inhumé le 17 février 1872, que je n’ai pas identifié. Il me plaît à penser qu’il s’agit peut-être de quelque serviteur dévoué à qui ses maîtres voulaient rendre un hommage posthume en le gardant près d’eux par delà la mort. Cette tombe a fait l’objet « d’une violation par voie de fait », constatée par procès-verbal du 3 septembre 1979 : « ouverture par effraction du portail du mausolée, et tentative de descellement de la plaque en marbre de fermeture du caveau », dossier du caveau, bureau des cimetières de Nice.
[4] - L’extrait d’état civil, en date du 21 avril 1873, précise qu’elle est morte « munie des Saints Sacrements de pénitence, viatique et extrême onction », FC.VII-26.
[5] - Voir, en annexes, les souvenirs d’Adèle Cortese (FC.XII-4).
[6] - Voir, en annexes, la lettre du comte de l’Escarène (FC.VII-24).
1861 pour sept ans, il en sortit un an plus tard avec le rang de 41ème sur 46, transféré le 31 décembre 1862 au 1er Hussards de Clermont-Ferrand, brigadier le 4 janvier suivant, exonéré de service le 16 novembre 1863 (F.C.VII-31) ; il participa à la Guerre de 1870 au sein de la Garde Nationale. Il testa le 22 août 1882, à Cueno, et fut nommé chevalier de la Couronne d’Italie, par acte du 12 octobre 1883, entériné le 21 décembre 1883 (F.C.VII-38), et est décédé à la villa Constantin, boulevard de la Buffa à Nice, le 2 avril 1884.
Marié à Turin le 26 mai 1873 (e. c.) avec Constance [1] Delphine Anne Louise Marie Massimino di Ceva e San-Michele, dite La Nonna, fille du marquis Venceslas et de Louise Solaro del Borgo, née à Turin le 22 août 1847, décédée des suites d’un accident de la circulation survenu place Masséna à Nice, le 16 avril 1916 ; ses obsèques furent célébrées le 18 en l’église Saint-Etienne, et elle fut inhumée à Cimiez. [2]
1. Adèle de Constantin de Châteauneuf, née le 20 février 1874 à Nice, s’y est mariée le 27 octobre 1894 avec le lieutenant de cavalerie de l’armée italienne, puis général de brigade Ernest Tarditi, commandeur de la Couronne d’Italie, né le 16 novembre 1872 à Brescia (Italie), décédé à Nice le 1er janvier 1947. Adèle l’avait précédé dans l’autre monde le 18 janvier 1929, à Nice, et avait été inhumée le 19 à Cimiez. Descendance.
2. Félix de Constantin de Châteauneuf, né à Nice en 1877, et y est décédé le 12 avril 1882 [3].
3. François de Constantin de Châteauneuf, dit Le Vieux Marquis, qui suit,
4. Carlo (Charles) de Constantin de Châteauneuf, né à Nice le 20 mars 1882, docteur ès sciences sociales, consul général d’Italie, puis ministre plénipotentiaire, Grand-Croix de la Couronne d’Italie, commandeur de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, officier de la Légion d’Honneur, décédé à Cavarzere, Venise, le 10 mai 1962.
Marié avec Marie de Bachmakoff.
a. Margherita de Constantin de Châteauneuf, née à Paris le 21 avril 1924 et mariée avec Arturo Troïli. Descendance.
5. Paola (Pauline) Augusta Marie de Constantin de Châteauneuf, née à Nice le 5 avril 1884 (trois jours après la mort de son père), décédée à Rome le 7 septembre 1973.
Mariée à Nice le 21 avril 1920 au baron Rolland de Boccard, né le 28 avril 1878 à Port-Saïd (Egypte), décédé à Thonon (Haute-Savoie), le 22 octobre 1924. Descendance.
XVI. François Gabriel Joseph Honoré , 4ème marquis de Constantin de Châteauneuf, dit Le Vieux Marquis.
Né à Centallo, Cuneo (Italie) le 16 mai 1879, bachelier, sans profession particulière, en 1909 ; [4] il vendit, par acte du 3 septembre 1909, la totalité du patrimoine de Châteauneuf, [5] dont sa mère, La Nonna, possédait
[1] - « [elle] fut une femme de bien, à la tête de toutes les bonnes œuvres de Nice. Le 18 juin 1890, elle fut marraine de confirmation à Châteauneuf, avec pour parrain Dieudé Défly, architecte, ingénieur de la ville de Nice », abbé MARTEL, op. cit., p. 228.
[2] - Je citerai, pour l’anecdote, le fait suivant, rapporté par Gustave CHAIX-D’EST-ANGE dans son Dictionnaire des familles anciennes ou notables, Evreux, 1903-1920, tome XI, p. 327 : « Bien que la famille de Constantin de Châteauneuf compte encore des représentants, on trouve que M. Louis Péré, né à Marseille en 1861, officier de marine, demanda, du reste sans succès, en octobre 1893, l’autorisation de joindre à son nom celui de la famille de Constantin de Châteauneuf dont il se disait le dernier représentant. »
[3] - Voir, à son sujet, dans les annexes, p. 72, les souvenirs d’Adèle Cortese.
[4] - Acte de vente du 03/09/1909 (F.C.XI-4) ; il habitait à l’époque 11 bis rue Grimaldi.
Tous les éléments relatifs à sa carrière professionnelle sont extraits de son dossier, conservé aux Archives du ministère des Affaires Etrangères, fonds du personnel, série 3.
[5] - « les immeubles et droits immobiliers dont la description suit : tous les immeubles et droits immobiliers quelconques que les vendeurs possèdent sur le territoire de la commune de Châteauneuf de Contes, arrondissement de Nice : 1) Une grande propriété au-dessus de l’église dite « Terre de la Madone » complantée en oliviers, vignes et arbres fruitiers, en partie arrosable, avec maison de maître et trois maisons de ferme y construites. 2) Une autre grande propriété dite des « Ruines de Châteauneuf » partie semable et partie en pâturages et bois, avec une maison de ferme et une bergerie y construite. 3) Une autre propriété dite « Fournès », avec maison de ferme. 4) Une autre propriété dite « Tounoy », avec maison de ferme. 5) Divers terrains de diverses natures se rattachant aux propriétés ci-dessus, ou indépendantes. Le tout figurant au cadastre de la commune de Châteauneuf pour une contenance totale de deux cent cinquante-huit hectares, soixante-quatorze ares, trente-cinq centiares…Et les droits de pâturages dits « bandites » sur tous les terrains communaux ou particuliers dans l’étendue de la commune de Châteauneuf de Contes…La presque totalité de l’objet de la présente vente est louée à Monsieur Félix Bermond, cultivateur, demeurant à Châteauneuf de Contes, pour une durée expirant le 1er novembre 1912, moyennant un loyer annuel de quatorze cents francs, payable par semestre anticipé, et la charge par le locataire de fournir au propriétaire trente-cinq litres d’huile fine à manger (sic) et deux cent cinquante litres de vin…La présente vente est consentie et acceptée moyennant le prix principal de quarante-deux mille francs. Sur ledit prix, les vendeurs chargent l’acquéreuse (sic) [Me. Rose Debernardi] qui s’y oblige de payer : 1) à M. Etienne Capelier… la somme de douze mille sept cent francs due à ce dernier, à raison d’un prêt de pareille somme fait aux vendeurs…2) à M. le comte Charles de Constantin, propriétaire, demeurant à Centallo (Italie) la somme de vingt mille francs due à ce dernier à raison d’un règlement de compte résultant d’un acte reçu par Maître Génésy, notaire […] La valeur de l’usufruit appartenant à Me. La marquise de Constantin, venderesse, (sic) sur les biens et droits vendus est évaluée à huit mille francs » , copie notariée, F.C.XI-4.
Tous comptes faits, le Vieux Marquis vendit à cette date : une maison de maître, six fermes, une bergerie, deux cinquante-huit hectares et les bandites, droits s’étendant, d’après Raymond de Constantin, sur au moins 1500 hectares, soit tout le patrimoine que ses aïeux avaient patiemment réuni pendant cinq siècles, pour la somme de quarante-deux mille francs ; toutes dettes payées, enlevé l’usufruit dû à sa mère, il lui resta mille trois cents francs ! Son fils Raymond, dans une note manuscrite, affirme que cette vente fut réalisée pour régler une dette de jeu.
l’usufruit sur la moitié. Il participa à la Première Guerre Mondiale, mobilisé le 2 août 1914 dans l’infanterie, mis en congé illimité le 6 février 1919 ; il fut décoré de la Croix du Combattant et fit par la suite carrière aux Affaires Etrangères à Turin, Londres, secrétaire archiviste à Buenos-Ayres (3 ans), Istanbul, Ankara (4 ans), commis de chancellerie à Imperia, Monaco, Vintimille, Palerme, Cagliari. Mis à la retraite le 17 mai 1939 ; nommé chevalier de la Légion d’Honneur au titre des Affaires Etrangères par décret du 3 janvier 1939, et vice-consul de France honoraire par acte du 13 décembre 1950. Malgré son grand âge, et sa santé précaire (il souffrait d’un ulcère à l’estomac, d’emphysème pulmonaire et de bronchite chronique), il obtint, vu la modicité de sa pension de retraite, un poste d’auxiliaire au Consulat de Monaco en 1952, qu’il occupa jusqu’au 30 avril 1955. [1] Décédé à Nice le 20 octobre 1955, muni des derniers Sacrements, et inhumé à Cimiez. Il faisait partie de l’Acadèmia Nissarda et de l’archiconfrérie des Pénitents noirs de la Miséricorde, qui fit célébrer une messe à sa mémoire, le dimanche 18 décembre 1955.
Marié en 1ères noces, p.c. du 24 septembre, le 29 septembre 1900, au consulat d’Italie à Nice, avec Henriette Marie Ignacine Vérani-Masin de Châteauneuf, fille du baron Félix, major-général [2], et de Louise Margaria de Vignolo, née le 31 janvier 1877, à Nice, décédée à Pau (Pyrénées-Atlantiques), le 7 septembre 1955 ; cette union a été dissoute en vertu d’une séparation de corps par consentement mutuel. [3] Elle s’était remariée avec Philippe Righini de Saint-Albino.
1. Marc Charles Marie Louis Constant de Constantin de Châteauneuf, qui suit.
2. Raymond Auguste Gustave Mari de Constantin de Châteauneuf, né à Nice le 16 février 1904 (e. c.), diplômé notaire, clerc de notaire, secrétaire général de la Mutualité Sociale Agricole de la Dordogne à la fin de sa carrière professionnelle. Il était membre de l’Acadèmia Nissarda ; il fut reçu chevalier d’honneur et de dévotion de l’Ordre de Malte, le 22 juin 1958, et nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1988 ; décédé à Nice le 6 juin 1992 [4].
a. Michèle de Constantin de Châteauneuf, née le 23 septembre 1934, professeur, décédée célibataire le 23 décembre 1993.
En secondes noces Le Vieux Marquis épousa Emma Vérani-Masin de Châteauneuf, sœur d’Henriette, née à Nice le 24 octobre 1878, décédée le 8 juillet 1940 à Pau, et inhumée le 16 août de la même année à Cimiez. Elle avait eu deux enfants d’un premier mariage avec Gustave Adolphe Dieudonné Fulerand Boudène-Perez, lieutenant de cavalerie : Henri, saint-cyrien, sous-lieutenant, mort au front pendant la
[1] - Voir en annexes, p. 74, les appréciations de ses supérieurs hiérarchiques au cours de sa carrière.
[2] - Il participa aux campagnes pour l’unification de l’Italie en tant que lieutenant des carabiniers royaux ; commandeur de la Couronne d’Italie et chevalier de l’Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare ; il est assez savoureux de noter que cet Ordre, fondé par le pape Grégoire XIII en 1572, lui fut attribué pour avoir combattu, entre autres, les troupes pontificales, et contribué à déposséder le bienheureux Pie IX de ses Etats !
[3] - Cité dans l’acte de vente du 3 septembre 1909 ; à cette date, Henriette demeurait 41 rue de Chaillot, à Paris.
Dans une note manuscrite, son supérieur hiérarchique au consulat de Vintimille indique qu’étant né italien, il se fit naturaliser français pour pouvoir divorcer, le divorce étant, à cette époque, encore interdit par la loi italienne.
[4] - Très curieusement, dans ses dossiers de notes annuelles conservées aux archives du Quai d’Orsay, fonds du personnel, série 3, son père, François de Constantin, ne le mentionne jamais au nombre de ses enfants : en 1929, dans la case nombre d’enfants, sexe et date de naissance, il inscrit : « un fils, Marc, né le 3/2/1902 » ; par la suite, pour les années 1934, 35 et suivantes : « Trois enfants, morts pour la France ». Si son fils aîné, Marc, est bien mort en service en 1933, au Haut-Niger, les deux autres mentionnés sont les enfants de sa seconde femme, Emma de Vérani-Masin, René et Henri Boudène-Perez, fils de Gustave. On ne voit pas bien pourquoi Le Vieux Marquis les citait, si ce n’est pour se « pousser » au sein de l’administration. Dans ce dossier, il ne cite Raymond qu’une fois, dans une lettre du 28 avril 1945, par laquelle il sollicite un emploi : « quant à mon second fils, marié, père de famille, mobilisé au cours de la présente guerre, très souffrant, il ne peut, malgré son vif désir, me venir en aide, ayant été réformé 100 % pour maladie contractée en service, ce qui a même motivé son envoi dans un sana ».
Raymond a consacré les trente dernières années de sa vie à la généalogie des Constantin et de très nombreuses familles alliées ; mon modeste travail lui doit beaucoup. Il est enterré avec le vice-amiral Félix au cimetière du Château, tombe 14D, ainsi que sa femme Simone Sicaire, et leur fille Michèle.
guerre 1914-1918 et René, également sous-lieutenant, officier de la Légion d’Honneur, mort sans descendance des suites de ses blessures vers 1922 [1].
XVII. Marc Charles Marie Louis Constant de Constantin de Châteauneuf
Né à Turin (Italie) le 4 février 1902 (e. c.) ; ses parents s’étant séparés avant 1909, il fut élevé par sa mère. Il était pensionnaire pendant l’année scolaire 1910-1911 au Petit Collège Stanislas à Paris ; bachelier, il commença sa carrière professionnelle comme commis auxiliaire au Consulat de France à Turin, poste qu’il occupa du 5 janvier 1921 au 5 mai 1922, date de son départ à l’armée. Il fit son service militaire dans la cavalerie à Lyon-La-Part-Dieu et à Vincennes ; libéré des obligations militaires, il intégra le ministère des Affaires Etrangères, au sein duquel il fut, pendant 5 ans (du 17 octobre 1923 à début 1928) chiffreur auxiliaire ; il sollicita, par lettre au chef du personnel datée du 21 mars 1928, une place de fonctionnaire de L’Afrique Occidentale Française (A. O. F.). Laissant à Paris sa jeune épouse, Marie Mary, et leur fils, Henry, tout juste âgé de 5 mois, il embarqua, le 27 mai 1928, à Bordeaux, sur le paquebot « L’Aurigny » en partance pour l’Afrique; après une escale de six jours à Dakar, il prit place sur le vapeur « La Madona », qui accosta le 17 juin 1928 à Grand-Bassam (Côte-d’Ivoire). Ce premier séjour, au cours duquel il occupa les fonctions de commis, puis commis principal des services comptables et financiers de l’A. O. F., se prolongea jusqu’au 1er octobre 1930, date à laquelle il obtint un congé de six mois, et revint à Marseille à bord du paquebot « Hoggar ». De retour à Sèvres, où le couple habitait au 52 Grande Rue, il put faire connaissance avec son second fils, François, né en son absence, le 6 février 1929. Le couple, et ses deux jeunes enfants, passèrent les vacances d’été 1931 à la propriété familiale de « La Mola », surplombant Sartène (Corse-du-Sud); le 30 septembre 1931, Marc reprit la mer à bord du vapeur « Canada », fit escale à Dakar, Grand-Bassam, débarqua le 19 octobre à Cotonou (Dahomey), et rejoignit Tahoua (Haut-Niger), dans le sud saharien le 22 du même mois. Toujours au service de l’A. O. F., il y fut noté « comme un excellent fonctionnaire, sérieux et intelligent, apportant dans l’accomplissement de ses fonctions un dévouement et une conscience professionnelle dignes de tous les éloges… [il] a été pour tous un exemple d’abnégation et de dévouement ». [2] Le rude climat saharien mina sa santé et, alors qu’il aurait du regagner la France ayant fini son service, il fut contraint de rester à son poste en attendant son remplaçant, et contracta le typhus amaryl (fièvre jaune) dont il mourut, à Tahoua, le 18 août 1933, âgé de 31 ans, sans avoir connu sa fille Hélène, qui n’avait alors que 18 mois. [3] A la demande de son père, qui fit les démarches administratives nécessaires, ses cendres furent ramenées à Nice, et inhumées dans le caveau de famille à Cimiez, le 8 avril 1938.
Marié le 16 août 1927 à Paris 14ème (e. c.) avec Marie Eugénie Mary, née le 1er février 1905 [4] à Sartène (Corse-du-Sud), institutrice, fille de Charles Laurent, commis greffier au tribunal de Sartène, et de Sophie Gabrielle Guiraudon, décédée à Campagne-lès-Hesdin (Pas-de-Calais) le 30 novembre 1988. Après son veuvage, elle s’était remariée, le 9 août 1938, à Paris 5ème, avec Lucien Jules Edouard Wattiez, né le 16 novembre 1913, par la suite agrégé de l’Université, proviseur honoraire et chevalier de la Légion d’Honneur.
1. Henry François de Constantin de Châteauneuf, qui suit,
2. François de Constantin de Châteauneuf, artiste-peintre, né le 6 février 1929 à Paris 15ème ; marié avec Anne Guichard, artiste-peintre, née le 23 décembre 1936 à La Fouillouse (Haute-Loire), fille de Paul et de Noëlle Primat.
[1] - Blessé le 5/9/1916 à Soyecourte, dans la Somme, à la cuisse droite par éclat d’obus ; blessé le 23/10/1917, au Chemin des Dames, le poignet droit traversé par une balle de mitrailleuse ; blessé le 28/5/1918, le ventre traversé de part en part par une balle de mitrailleuse. Sur une photo carte postale conservée dans les archives familiales, et adressée à Marc de Constantin, René Boudène-Perez a écrit cette légende, datée de Nice, le 13/10/1914 : « A mon très cher Marco, son cousin avant de partir au service de sa Patrie. A bas les Boches. Arsène Lupin. »
[2] - Tous les renseignements concernant sa carrière professionnelle sont extraits de son dossier conservé au Centre des Archives d’Outre-mer, EE II 878 (1).
[4] - Notre grand-mère nous a souvent raconté qu’elle était en fait née le 21 octobre 1904, mais que son père ne l’avait déclarée que le 5 février suivant ; cette falsification s’explique peut-être par le fait que ses parents s’étaient mariés le 16 avril 1904, ce qui ne fait que 6 mois et 5 jours jusqu’au 21 octobre, mais 9 mois et 3 semaines jusqu’au 5 février suivant !
a. Louise de Constantin de Châteauneuf, née le 19 décembre 1963 à Saint-Etienne (Haute-Loire), architecte, mariée le 17 juin 1993 avec Alexandre Bailhache, né le 10 décembre 1960 à Billancourt. Descendance.
3. Hélène Paule de Constantin de Châteauneuf, infirmière, née à Paris 14ème le 3 janvier 1932, mariée le 5 mars 1955 à Oxford (G.B.) avec Tony Warner, né le 5 février 1931, fils de Réginald Charles et de Emily Alice Dodd, décédée le 27 décembre 1998 à La Ferté-sous-Jouarre. Descendance.
XVIII. Henry François , 5ème marquis de Constantin de Châteauneuf
Né le 26 décembre 1927 à Meudon (Hauts-de-Seine), diplomé de l’Institut des Sciences Politiques de Paris, journaliste et éditeur, marié à Paris, le 14 août 1954, avec Monique Richard, née le 2 janvier 1932 à Paris 9ème, fille de Maurice Antoine et de Marie Millot.
1. Isabelle Florence de Constantin de Châteauneuf, née à Neuilly (Hauts-de-Seine) le 11 avril 1955, baptisée le 2 juillet 1955, diplomée de l’Ecole des Arts Décoratifs de Paris, artiste-peintre, vit avec Pierre-François Caille, exportateur de parfums. Descendance.
2. Sophie Paule de Constantin de Châteauneuf, née le 25 août 1956 à Neuilly (Hauts-de-Seine), baptisée le 20 octobre 1956, docteur en biologie, mariée en juin 1995 avec Jacques Gaumet, né le 21 novembre 1945 à Bourges (Cher), négociant en grains. Descendance.
3. Laurent Marc Dominique de Constantin de Châteauneuf, qui suit,
XIX. Laurent Marc Dominique de Constantin de Châteauneuf.
Né le 8 septembre 1959 à Neuilly (Hauts-de-Seine), baptisé le 24 octobre 1959, promoteur immobilier, marié le 7 juin 1984 à Saint-Raphaël (Var) avec Caroline Bonnet, éducatrice, née le 22 juin 1958.
1. Adrien Félix Marc de Constantin de Châteauneuf, qui suit,
2. Alizé Marie Justine de Constantin de Châteauneuf, née le 18 janvier 1987, baptisée en décembre 1987 à Avignon.
3. Agathe Adélie de Constantin de Châteauneuf, née le 26 avril 1993, baptisée en octobre 1993 à Paris.
XX. Adrien Félix Marc de Constantin de Châteauneuf, né le 21 janvier 1985, baptisé le 14 juillet 1986 à Avignon.
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